Les années 2010 ont marqué un tournant digital pour l’Afrique. En effet, selon une étude du GSMA (groupement représentant les opérateurs à travers le monde et les entreprises de l’éco-système du mobile) : 46% des africains utilisent aujourd’hui un smartphone pour un total d’environ 557 millions d’utilisateurs. Toujours selon le GSMA, en 2015 : la contribution de la téléphonie mobile à l’économie de l’afrique subsaharienne dépassait les 100 Milliards de Dollars. Ces chiffres montrent l’ampleur d’un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et fait aujourd’hui de l’Afrique, le continent du smartphone.
Une croissance continue de l’implantation du mobile en Afrique
Comment expliquer cette place prépondérante ? Il convient en premier lieu d’analyser la croissance du phénomène. L’Afrique suit d’abord une tendance mondiale puisque l’usage d’internet se fait aujourd’hui de plus en plus par un device mobile. Le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter et les prix de baisser : 160$ pour un smartphone en Afrique en 2015, soit une baisse de 23% en 3 ans pour le GSMA. En devenant un produit accessible, le smartphone s’est donc fait une place sur le continent noir.
Mais il correspond aussi à un phénomène structurel : en effet, l’ordinateur individuel en Afrique est rare et n’est pas ancré dans les habitudes (contrairement aux usages occidentaux par exemple), le mobile - moins cher et plus adapté à une couverture réseau moins optimale - fait donc office de device numérique privilégié pour ce continent. Et puisque le développement de l’Afrique passera par internet et le numérique, l’usage du mobile fait donc d’autant plus sens.
Des usages numériques adaptés au mobile
Il convient donc aujourd’hui de penser le mobile pour l’Afrique et de développer des projets adaptés. Si la couverture 3G tend à se développer (32 pays couverts en 2016), elle n’est pas encore déployée sur l’ensemble du territoire africain et notamment dans les régions reculées. Pourtant, cela n’empêche pas l’usage du mobile dans ces régions, à partir du moment où celui-ci prend en compte la spécificité de la couverture réseau africaine très inégale.
Solylend a contribué à développer le mobile en Afrique avec le projet kit solaire et digital Moon de Sunna Design, qui comprenait un smartphone adapté à la couverture réseau africaine et qui est aujourd’hui vendu dans une région rurale du Sénégal. Ce type est donc amené à se développer dans les prochaines années, car les besoins vont aller à s’accroissant.
La révolution mobile africaine est encore loin d’être terminée. D’ici 2020 : 725 millions d’africains seront équipés d’un smartphone. Et pour aider le contient à poursuivre son développement à part entière, Solylend souhaite en rester un acteur.