S’il est une réalité visible et incontestable partout dans le monde, le réchauffement climatique touche particulièrement l’Afrique et ses conséquences sont de plus en plus graves. Face aux menaces de sécheresses, de famines, voire de guerres, il est désormais urgent d’agir sur un continent déjà fragile. En effet, si l’Afrique est particulièrement touchée, ce ne sont pas les africains les principaux responsables, mais bien les pays les plus producteurs de gaz à effet de serre comme la Chine ou les Etats-Unis. Si la COP 21 représentait un espoir, elle semble aujourd’hui bien lointaine, tant l’instabilité géopolitique mondiale est grandissante.
Des impacts déjà visibles
Si la banquise est la principale concernée par le dérèglement climatique, l’Afrique n’est malheureusement pas en reste en terme de conséquences visibles… L’augmentation des températures entraîne en effet des dérèglements météorologiques comme des sécheresses qui impactent des rendements agricoles déjà faibles mais aussi des inondations comme ce fut le cas en Algérie en 2001. Ce type de phénomènes météorologiques, combinés à d’autres facteurs comme les pollutions locales et la pauvreté endémique, entraîne des difficultés d'approvisionnement en eau potable ainsi qu’une recrudescence de maladies microbiennes.
Mais si les inondations, les famines et la pauvreté tuent déjà beaucoup trop en Afrique, le réchauffement climatique est également facteur de guerre et menace la sécurité du continent et en premier lieu de ses habitants. La sécheresse et la désertification entraînent en effet une raréfaction des ressources et donc une augmentation du risque de conflits armés qui pourrait atteindre 54% d’ici 2030. Mais bien avant cette échéance, Ban-Ki Moon, alors Secrétaire Général de l’ONU, estimait en 2007 que le conflit au Darfour constituait le premier conflit lié au changement climatique, suite à la sécheresse qui a sévit cette année-là.
Une urgence à agir ensemble
C’est donc parce que ces changements sont déjà impactants pour la vie de millions d’africains que l’urgence est d’agir maintenant. Si localement, des solutions basées sur l’adaptation à l’écosystème et la gestion responsable des ressources naturelles existent, il serait quelque peu optimiste de se reposer là-dessus sans amorcer une prise de conscience à grande échelle. Si en effet, aucun changement d’ampleur ne pourra intervenir dans la résolution de ce problème tant que les principaux pays industrialisés n’auront pas réduits leurs émissions de CO2, nous pouvons agir dès maintenant par d’autres moyens.
C’est notamment le cas avec le projet Moon, premier projet sur la plateforme Solylend qui a permis de fournir un kit solaire et numérique aux habitants de régions reculées d’Afrique. C’est en effet la production responsable d’énergie qui peut déjà sortir bon nombres d’africains de la précarité énergétique et de l’insécurité alimentaire, et donc par conséquent limiter les difficultés à vivre dans une région isolée. Cela constitue donc la preuve qu’avec l’effort de chacun, le financement participatif change les choses à l’échelle locale et individuelle.
Avoir l’ambition de limiter les effets du réchauffement climatique, c’est aussi la volonté d’Agir Ensemble. Alors que vous soyez porteurs de projets ou prêteurs, n’hésitez plus à agir avec nous !